DIASPORA ICI, CREATEURS AILLEURS 28 février 10h
Événement gratuit et sans réservation 10h-12h
A l'heure où les voyages se banalisent en ce qui concerne les créateurs - peut-être un peu moins quand il s'agit de ceux du sud économique - et où les déplacements de population se multiplient à une vitesse sans précédent, les préoccupations réelles des créateurs aujourd'hui sont complexes et dépassent souvent le contexte du lieu de naissance ou de résidence. Ces derniers inventent des récits inspirés d'expériences d'ici ou d'ailleurs, qui leur semblent intéressants à partager. Dès les années cinquante, le départ forcé d'une vague de créateurs haïtiens (ou de leurs parents), culminant avec les années de dictature de Duvalier et leur retour improbable, ont fait qu'au final, une forte communauté artistique haïtienne s'est constitué ailleurs dans le monde. C'est le cas de Hervé Télémaque (né en Haïti, vivant en France) qu'on présente comme français d'origine haïtienne mais aussi de Elodie Barthelemy (née en Colombie, vivant à Paris), de Jean Ulrick Désert (né en Haïti, vivant à Berlin) ou encore d'Edouard Duval-Carrié (né en Haïti, vivant à Miami) etc.. Si certaines oeuvres font un clin d'oeil au pays natal, d'autres nous en disent davantage sur leur univers personnel, se passant volontiers d’un territoire géographique. Dès lors, la question de préoccupations locales du créateur devient un leurre. Le langage que celui-ci utilise se révèle plus préoccupant, quel que soit le lieu où il se trouve. En d'autres termes, où commence et où s'arrête la frontière d'un créateur ? Comment définir un artiste haïtien ? En quoi le travail des artistes qui n'ont jamais quitté leur pays serait plus authentique ? Quid de ces artistes qui, après avoir vécu dans les grandes métropoles du monde, reviennent dans leur pays natal avec des rêves plein la tête, pour continuer leur création ? Comment être diaspora dans son propre pays ?
GISCARD BOUCHOTTE
Giscard Bouchotte est un commissaire d’exposition indépendant, consultant en ingénierie culturelle et entrepreneur social. En 2011, il est le commissaire du Premier Pavillon de la République d'Haïti à la Biennale de Venise avec l'exposition "Haïti Royaume de ce monde". Parmi ses plus récents projets, Périféeriques, un projet curatorial itinérant qui explore les nouvelles pratiques artistiques et sociales dans les territoires péri-urbains ou encore la Nuit Blanche de Port-au-Prince comme plaidoyer pour une implication des artistes dans les projets de la ville. Depuis 2013, il accompagne la jeune photographie haïtienne en initiant des ateliers et en présentant plusieurs expositions photographiques à l'international ("Nos histoires", Comores, Juin 2014, "D'autres histoires que les nôtres" aux Rencontres Photographiques de Guyane, Novembre 2014). En mai 2015, il est commissaire associé au Festival Caribéen de l’Image au Mémorial ACTe en Guadeloupe. Parallèlement, ses textes critiques sont publiés
dans la section caribéenne de l’AICA, l’AICA-SC et dans plusieurs journaux locaux. En 2012, il publie un essai pour l’exposition Who More Sci-Fi Than Us - qui se tient à la Kunsthal KadE d’Amersfoort en Hollande et la même année, un essai sur le thème "Pouvoir, politique & idéologies" pour la conférence sur les "Biennales et les pratiques artistiques dans la Caraïbe" organisée au Smithsonian Museum. Giscard Bouchotte collabore avec de nombreuses institutions publiques et privées internationales dont FOKAL, le Bureau Régional pour les pays de la Caraïbe de l'OIF, agnès b, l’Institut Français, le Musée du Quai Branly, Revue Noire.
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24 janvier - 17 avril 2016
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